Dans ses recherches comme dans sa pratique J.Bastien n’a jamais utilisé la notion trop générale et descriptive de généalogie.
En effet, pour chaque patient remonter dans le passé et non seulement «faire sa généalogie» c’est découvrir la réalité complexe d’une histoire des familles qui a scellé son destin en un temps et un environnement donnés et sans laquelle il ne serait jamais venu à l’existence.
De la même manière, la notion de transgénérationnel semble dénuée de toute valeur heuristique ou explicative (1).
Dans la suite des générations où elle permet de relever de nombreuses coïncidences et répétitions d’évènements, J.Bastien découvre en parcourant l’histoire et la lignée des mères d’un patient, les repères d’une logique de type mathématique qui ne doit rien au hasard.
Par là elle se distingue fondamentalement de la psychogénéalogie qui affirme que «la transmission est toujours pour le moment sous le signe de l’inconnu et de l’interrogation» (A. Ancelin-Schützenberger Aïe, mes aïeux. p.169).
Plus encore, en inaugurant une pratique transdisciplinaire elle remet à leur place, parmi d’autres disciplines, les approches de type psychologique ou psychanalytique qui ne peuvent prétendre à elles seules comprendre la réalité vécue d’un patient singulier.
Car si les affects sont le domaine par excellence de la psychologie, la loi qui les gouverne n’est pas de nature psychologique. Annexe 1 et Annexe 2
(1) Cette notion est d’ailleurs vivement critiquée par des psychanalystes comme Alain de Mijolla (Une psychanalyse en liberté - Entretien : Sciences Humaines Juin 2007)
