En faisant l’expérience d’une forme d’analyse très marginale, nous avons découvert, à la fin des années 70, l’auteure de cette « invention » pratiquant une clinique inscrite dans un type de recherche qui nous apparut  alors proprement inclassable. Sans délaisser les apports de la psychologie, J. Bastien ouvre le champ des affects de chaque patient à d’autres sciences (notamment les mathématiques, la physique et la biologie) et à d’autres modes de connaissance (socio-historique et culturel).

En effet, ce champ à lui seul, soumis  du point de vue épistémologique à de multiples interprétations, ne peut rendre compte de ses propres principes de fonctionnement. En se nourrissant d’un travail théorique qui,  paradoxalement s’inspirait davantage d’Einstein que de Freud, de la physique quantique que de la psychanalyse, elle utilise ces nouveaux modèles pour découvrir la réalité du terrain vibratoire et comprendre, avec  la notion d’espace-temps,  la logique qui préside aux phénomènes de la transmission entre générations.

Dans cette expérimentation quotidienne de la transdisciplinarité - notamment après sa rencontre avec  le physicien B. Nicolescu - elle inaugure, à l’écoute de chaque patient, une pratique clinique singulière qui lui permet, à partir de nombreux indices manifestés par un corps dans un temps donné, de formuler des hypothèses et de voir l’ensemble des rapports (compréhension) que révèlent son histoire et sa préhistoire. «Je suis dans l’histoire d’un individu et je remonte instantanément à l’évènement en faisant apparaître tous les détails de cette histoire  à 5 ou 7 générations …Je vois tout l’ensemble.»

  Appendice II du livre-3^e mode de penser.

C’est pourquoi, celle que nous considérons comme un modèle et un génie de la découverte s’est toujours refusé à proposer  une « théorie générale » de sa pratique. Elle n’a jamais créé  d’«école» et  n’a jamais eu de «disciples». trandisciplinarité

Indications bibliographiques :

A notre connaissance, les textes de J.Bastien, manuscrits ou tapés à la machine, sont rares. Nous citerons :

• Un document  écrit probablement au début des années 80  qui traite des sensations et de leur importance dans l’analyse. (8 pages)
• Histoire d’un cancer. Contribution à la Concertation nationale sur le cancer 1982- Comité régional Rhône-Alpes – Unité de virologie Inserm-U 51. (quelques pages)
• Lecture commentée de l’ouvrage de B. Nicolescu : «Nous, la particule et le monde » Editions  Le Mail 1985. (11 pages)
• Des textes courts écrits probablement comme le précédent en 1989 : Religion-Science / De Broglie / Pour Einstein.
• Histoire de mémoires .Compte rendu de la conférence du 16 09 2000.Texte rédigé par un participant à partir d’un enregistrement audio. (30 pages)

Les nombreuses citations utilisées dans l’ouvrage « Un corps ou les sept merveilles »et dont nous avons respecté scrupuleusement la formulation, sont puisées dans la documentation très riche amassée des années durant au cours d’échanges, d’entretiens, d’analyses de cas avec J.Bastien. Consulter Lexique : pratique transdisciplinaire

Voir aussi : "La prodigieuse histoire d’un corps : les découvertes de Jeanne Bastien" 

Pour en savoir plus : page des liens "Rencontres"